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Jean-François Aillet - Sculpteur / Designer - Projets en cours

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Journal de Bord

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Sable N° / 0523  collecté sur 7000

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Répartition géographique
des prélèvements

0523

"Le Solitaire... des marées"

C'est quoi ce projet ?

Prélèvement international de matière première

Sable N° / 0523 collecté sur 7000

Localisation du prélèvement : Latitude : 45° 29' 31.26" N / Longitude : 5° 28' 41.24" E
Sable de carrière collecté par Louis Fournier
www.virieu.fr, à Virieu-sur-Bourbre, village situé entre Lyon et Grenoble dans la vallée de la Bourbre située entre le Massif Central à l'Ouest, le Jura méridional et les Préalpes du Nord à l'Est, vallée creusé il y a quelques millions d'années par l'érosion des langues glacières qui recouvraient alors la province du Dauphiné, Isère, France, Europe de l’Ouest, pour le projet «Le Solitaire... des marées».

 

 

 

 

 

 

Du sable, Des hommes, et des histoires. C’est au début du vingtième siècle, que Pierre Poulet quitta le petit village de Doissin, au cœur du Dauphiné pour venir s’installer avec sa famille comme fermier au sein du village de Virieu dans le département de l’Isère. Cette migration donnera naissance à une grande aventure, et quelle aventure !….. Tout en se consacrant à l’exploitation de sa ferme, il commença à extraire d’un coteau, en bordure du bourg, du gravier et des galets destinés à l’usage local. En 1924 il fournira le sable et le gravier pour la réfection du château, que le marquis François Henri de Virieu (1861-1929) avait entrepris de restaurer. En 1928, Pierre, achètera un camion « Saurer » avec roues à bandages pleins, puis un concasseur mobile. Celui-ci était déplacé ponctuellement dans la campagne environnante auprès des « pierriers » constitués de cailloux ronds d’origine morainique formés par les glaciers. Ces galets étaient remontés à fleur de terre par les socs des charrues lors des labours. Collectés et mis en tas en bordure des propriétés, ils servaient à la construction des maisons, notamment aux soubassements des bâtiments en pisé et aussi, après leurs concassages à obtenir le sable et le gravier. L’exploitation de la carrière sera ensuite tenue par son fils Marius, puis par son petit-fils Roger, troisième génération de « carriers ». Du temps de Pierre et de Marius, l’extraction à ciel ouvert des matériaux se faisait en attaquant la paroi verticale à sa base, à l’aide de pioches et de lances (piques), afin d’abattre des pans de matériaux. Cette opération très pénible était aussi très dangereuse. L’arrivée des outils modernes, notamment les pelles mécaniques, facilitera la tâche et soulagera les carriers dans leur travail de « bagnards ». L’exploitation de la carrière n’était pas chose facile. Une fois la couche superficielle de terre végétale enlevée, une autre couche d’environ un mètre de « terre à pisé » devait être décapée pour pouvoir accéder aux bons matériaux. Le «tout venant » provenant de l’extraction était stocké dans une tour maçonnée, chargée par sa partie supérieure, dont la base en entonnoir permettait d’alimenter un cylindre décanteur tournant dans de l’eau. Un système de criblage composé de plusieurs tamis calibrés vibrants permettait d’obtenir les matériaux destinés aux travaux de maçonnerie : d’abords le sable; puis le gravier rond de diamètre 15 mm et ensuite celui de 30 mm. Les galets, restant de cette première opération, étaient dirigés dans le corps du concasseur, pour y être broyés. Les matériaux ainsi obtenus étaient destinés aux « Ponts et Chaussés » : sable, gravelètte et gravillon. L’eau nécessaire au lavage et au tamisage du sable était collectée au flanc du coteau, qui surplombait la gravière. Ce coteau d’origine morainique absorbe l’eau en période de pluies, un peu comme une gigantesque éponge, et donne naissance à de nombreuses résurgences. Deux citernes maçonnées à flancs de coteau, stockaient l’eau des sources. La boue résultant des opérations de lavage était dirigée vers des bassins de décantation, creusés en retrait de la gravière. Sur le site même de la carrière, des parpaings étaient fabriqués artisanalement au moyen d’un moule métallique à deux empreintes. Le mélange de béton était brassé manuellement à la pelle et une fois l’empreinte remplie, celle-ci était tassée à l’aide d’une machine électrique vibrante. Le tout était ensuite retourné et démoulé à même le sol de l’atelier, un peu à la manière des gamins qui démoulent du sable d’un seau, pour en faire des châteaux. Quelques jours de séchage venaient parfaire l’opération. Ce travail était le plus souvent exécuté le samedi et les jours de pluie. Dans les années 1950, les filons de la gravière se tarirent et présentèrent une trop grande proportion de terre glaise, de plus, un incident allait mettre fin à la production de sable et de gravier. Le corps principal du concasseur se brisa, les coûts importants de remise en état et de modernisation de l’exploitation sonnèrent le glas de l’activité. La vallée ne résonna plus du bruit caractéristique de l’éclatement des cailloux dans les mâchoires d’acier du concasseur. Le site désaffecté sera utilisé comme remblai pour recevoir des gravas, et matériaux de démolitions, et pareillement de décharge publique. La notion de nuisances n’étant pas encore arrivée jusque dans la vallée. Le service de ramassage des ordures ménagères déversera pendant quelques années le produit de ses collectes, que l’on pouvait entendre dévaler dans l’excavation surplombant le village. Au fil des ans, les gravats et immondices ayant rempli et aplani les dénivellations, la cicatrice béante pratiquée dans le coteau s’est estompée. La végétation à depuis repoussée preuve que la nature reprend bien souvent ses droits.
Louis FOURNIER, Virieu en Dauphiné, juillet 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aidez à faire venir les sables de façon simple :

Prélevez-en un là où vous êtes, tout simplement !

Depuis le sable des moraines, en passant par celui des torrents, des lacs, des rivières, des fleuves, des grottes, des déserts, des bords de mers, jusqu'au sable fossile des cavités subaquatiques, à l'exception du sable de construction, je vous invite à prélever 1/2 litre de sable à l'endroit où vous êtes : 2 poignées de sable pour faire venir internationalement la matière première nécessaire pour réaliser le diamant destiné à aller coiffer le projet "Le Solitaire... des marées" et rassembler les sables de toutes les mers du monde pour ce projet.

 

Comment ?

Faites-vous photographier en train de prélever vos 2 poignées de sable.
Ensuite, envoyez votre prélèvement
et la photo de votre collecte à l'adresse indiquée.

 

Détail

N'attendez pas de partir à l'autre bout du monde pour participer. Le sable qui est à côté de chez vous est intéressant à prélever au regard de quiconque habite de l'autre côté de la planète et inversement. Aidez à les faire venir !