Je n'avais pas
vraiment envisagé d'aller vivre sur une île. C'est ma première
►
Marche Maritime,
entreprise à la
suite de trois deuils consécutifs que je venais de vivre en
trois semaines avant de partir marcher, qui m'a amené là, au
retour de Saint-Jacques-de-Compostelle, en fin d'année 2008.
Ceci pour commencer à
►
décrypter
au calme le contenu de mes
5 carnets de route Moleskine
remplis durant cette
première Marche Maritime +
10.000 photos.
A l'instar de
la marche, l'écriture est aussi une épreuve. Sauf que je
n'avais pas vraiment prévu qu'au cours de ces 6 mois que j'ai
passé sur cette toute petite île en plein hiver à y parcourir
800 km à pied en 180 jours, j'allais également y vivre
16 enterrements survenus sur cette île durant ces 6 mois. Alors
l'écriture prend du temps. Je tiens ici à
remercier tout particulièrement Cécile Masson du
Kastell-An-Daol,
Erwan et Yannig,
Frédéric Le Bousse -
Jean-Loup Péguin
- Olivier Clanchin, président de Triballat
Noyal - Michèle Cagniard, agricultrice - Jeannine et Louis, mes
parents - pour leurs précieux soutiens ainsi que toutes celles
et ceux que je ne nommerai pas ici mais qui savent que je
n'abandonne pas. Cette écriture suit son chemin.
Que représentent tous ces
tampons ?
Depuis toute
l'Europe partent des
►
Chemins patrimoniaux qui mènent à
pied jusqu'au Sanctuaire de
Saint-Jacques-de-Compostelle. Chaque coup de tampon
représente en moyenne une journée de marche, à raison de
30 à 50 km/jour, des personnes rencontrées, un accueil,
une nuitée. Ils attestent d'un passage et permettent à
la personne porteuse de cette
►
Credencial d'avoir un
accès prioritaire, partout en Europe, à un hébergement dans une "albergue de
peregrinos", une auberge pour les pèlerins. En Europe,
les itinéraires de tous ces chemins sont repérés, marqués
et identifiés soit par une flèche jaune et/ou soit par
une coquille normalisée. A
l'arrivée à Santiago de Compostela, ce carnet de pèlerin
permet d'obtenir un document nommé
►
Compostela.
Arrivé à Cabo Fisterra, il permet d'obtenir une
►
Fisterrana. Arrivé au Sanctuaire de la Vierge de la
Barque, à Muxia, il permet d'obtenir une
►
Muxiana.
En 2014, à Santiago de Compostela, en présentant ce
carnet, j'ai reçu une
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Cotolaya, un document qui
n'est délivré qu'une fois tous les 100 ans. C'est un
document spirituel qui n'a de valeur que pour celui qui
le porte et qui est allé le faire tamponner. Sans ces
coups de tampons, il est impossible d'obtenir tous ces
documents à l'arrivée. J'ai vu des gens qui étaient
effondrés soit parce qu'ils avaient perdu en chemin leur
carnet, soit parce qu'ils n'avaient pas tous leurs
tampons. Cela n'a l'air de rien mais lorsque des gens
viennent de l'autre bout de la planète, qu'ils ont
marché des centaines voire des milliers de kilomètres et
qu'au final ils doivent repartir chez eux en sachant
qu'ils repartiront sans ces documents, ils sont
effondrés. C'est ce qui rend ces documents très précieux
pour la personne qui est allée les chercher au cours
d'un long cheminement. Ce ne sont ni des diplômes, ni
des certificats. Ils n'ont aucune valeur autre qu'une
valeur symbolique mais le fait d'être allé les chercher
►
à pied et de les posséder rend ces documents, au retour,
une fois dans la vie, bien plus importants que tous les
autres documents... Voir
►
Carnets
Moleskine.
Traductions
Archives
+ de 22.000 km de marches à ce jour
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CREDENCIAL
Intention :
Faire rassembler le plus rapidement possible, par 7000
personnes à travers toute la planète, 7000 sables de
toutes les mers du monde afin de faire venir la silice nécessaire
pour réaliser le diamant destiné à aller coiffer le projet "Le Solitaire... des marées"
et concevoir une place publique destinée à rassembler les sables de toutes
les mers du monde autour de ce projet.