2014 : L'Astronaute Jean-François Clervoy fait voler ce
cube en apesanteur
(à bord de l'A300 Zéro-G de
NOVESPACE, vols paraboliques, 111e mission ESA).
2016 : Pour dire MERCI et faire honneur, j'ai
conçu, mis sur pied, et entrepris cette Expédition
BALTICA ATLANTICA pour faire voyager ce cube en Europe.
Du 19 septembre 2016
au 19 mai 2020, j'ai fait le tour de l'Europe à pied
avec ce cube exposé et présenté sur un
déambulateur médical VELOPED (150 kg de matériel que
j'ai quotidiennement poussé devant moi)
tel une stèle ambulante à travers
18 pays.
C'était une
performance artistique, humaine et sportive de haut niveau,
menée pour promouvoir le projet
"Le Solitaire...
des marées".
2016/2019 : Parti de Galice en Espagne en 2016,
du petit port de MUXIA, je suis arrivé à UPPSALA en Suède en
novembre 2018 après 2 ans de marche en suivant la côte
via le réseau des pistes cyclables européennes. Juin 2019
: Après la traversée de la Norvège
et de la Suède pendant l'hiver 2018,
j'ai commencé le retour vers Saint-Jacques de
Compostelle en passant par la Finlande, l'Estonie, la Lettonie,
la Lituanie et la Pologne.
Mars
2020 : Cette Expédition a été interrompue quand la Pandémie du
Covid-19 a commencé à se répandre. Je venais de traverser les 3
petits pays baltes pendant l'hiver 2019 en passant entre la
Biélorussie et l'oblast de Kaliningrad par le Corridor de Suwalki.
J'ai
eu le temps de remonter jusqu'à la Presqu'Île de HEL
en Pologne
où je suis resté bloqué et confiné pendant 2 mois à KUZNICA dans
un petit village de pêcheurs cachoubes.
Mai
2020 : Toutes les frontières se sont
fermées les unes après les autres.
Ne pouvant plus
marcher vers le sud-ouest de l'Europe, j'ai pu quitter la
Pologne par la Suède qui n'était pas et ne s'est jamais confinée
pour repasser en Finlande avec l'espoir de pouvoir aller jusqu'au
Cercle Polaire dont je n'étais plus qu'à 800 km. 15 jours après être entré en Finlande : Ce pays a fermé
ses frontières. Je suis resté bloqué et confiné en Finlande
pendant 22 mois d'où je n'ai pu ressortir qu'en mars 2022 pour
rentrer en France.
Je
vous souhaite une agréable découverte de ces archives photos
intemporelles.
BALTICA ATLANTICA en quelques chiffres c'est :
Plus de 15.000 km à pied. Plus de 600 villes et villages
traversés à travers 18 pays. Des centaines de bivouacs
sur les bords des chemins, dans des cimetières, etc., en
toutes saisons. Plus de 90.000 personnes rencontrées
sans jamais avoir été inquiété à aucun moment.
"Pour se mettre en marche, il
suffit d'avoir 5% de réponses à ses questions. Les 95%
restantes viennent le long du chemin. Ceux qui veulent
100% de réponses avant de partir restent sur place."
Mike Horn.
Itinéraire
initialement prévu
Itinéraire parcouru
Itinéraire 2016
Espagne
PHOTOS
Que
suis-je allé faire,
sur le Camino del Norte,
en 2016 ?
J'ai d'abord atterri et assemblé
ce déambulateur médical VELOPED
à la sortie de l'Aéroport de Santiago de Compostela.
J'ai salué, en partant, cette tour de contrôle
et je me suis mis en marche.
Concrètement :
Je suis allé faire une série
spéciale de prélèvements galiciens, asturiens,
cantabriens et, pour finir, biscayens, pour 'Le
Solitaire... des marées".
J'avais prévu de faire cette
série spéciale en 2008 mais, à l'époque, je n'avais pas
pu car je venais de marcher pendant 166 jours,
j'avais deux sacs à dos sur mes épaules, un dorsal et un
ventral, ce n'était pas gérable de ramener ces
prélèvements comme
cela à dos d'homme.
Alors, là, cette fois, en 2016,
j'ai pris cet équipement et je suis allé les chercher
moi-même dans les conditions que vous pouvez voir et
j'ai ramené ensuite ces sables en poussant ce
déambulateur médical
et en le tirant. Ça a été sportif.
Je suis d'abord allé saluer
la
Cathédrale de Santiago de Compostela.
Puis, je me suis mis en chemin
pour me rendre jusqu'à MUXIA par le chemin des anglais.
Là, je me suis vite rendu compte
et j'ai vite constaté
que cela avait du bon
de se promener dans la nature
avec un déambulateur médical internationalement
normalisé.
68 cm d'écartement entre les deux
roues.
La norme internationale est : 70 cm.
Là, j'ai compris que j'allais
pouvoir passer partout avec cet engin.
Ça se joue au centimètre mais ça passe.
Arrivé à MUXIA,
je suis allé saluer les fameuses
"PIEDRAS SAGRADAS",
les Pierres Sacrées de la Côte de la Mort.
A MUXIA,
j'ai rencontré ce québécois, Gaetan Lirette.
Il se reposait là à l'auberge de Pèlerins
en attendant un avion pour repartir à Montréal.
Il venait de marcher depuis l'Andalousie
tout l'itinéraire de la Via de la Plata.
Avant qu'il ne reparte au Québec,
je l'ai invité à me faire le prélèvement du sable
du Sanctuaire de la Vierge de la Barque, au pied du
Sanctuaire.
Puis, je suis reparti de MUXIA
pour Santiago de Compostela
en emportant avec moi ce
sable.
Arrivé à Santiago de Compostela, j'ai eu l'immense surprise et
l'immense bonheur d'y revoir cet homme, ce vénézuelien de Santiago de León
de Caracas, avec lequel j'ai passé 10 jours en
tête à tête à l'Auberge de BELA MUXIA. Tous les deux,
nous avons mis à profit ce temps pour passé au crible toute la
dynamique
et toute la stratégie de BALTICA ATLANTICA.
Lui du haut de l'expérience de ses
79 ans
et de son expérience d'Homme d'Affaires.
Moi, du haut de l'expériences de mes précédents projets
et de mes précédentes marches. Car vous pensez bien que lorsque
l'on prend une telle décision comme celle de s'aventurer à aller
faire ainsi le tour de l'Europe à pied, ce n'est certainement pas pour
échouer mais bien plutôt pour réussir à aller au bout des objectifs
fixés.
En chemin, sur ce Chemin des
étoiles, on n'y est jamais seul, bien au contraire, on y est
accompagné...
Sur le parvis de la Cathédrale de
Compostelle,
j'ai rencontré cet homme, Philippe Cibard.
Il était assis là sur cette botte de paille, heureux
comme un Chef.
Il venait d'arriver là avec sa carriole, après plusieurs
mois de marche.
On s'est salué, lui arrivant, moi
repartant.
Ainsi se croisent les pèlerins,
le long de ces itinéraires jacquaires.
Ce sont des instants et des moments précieux.
Les êtres qui se croisent là savent l'effort qu'ils ont
fourni pour y arriver.
Puis je suis reparti de Santiago
de Compostela
pour me mettre en direction d'un endroit classé
comme étant l'une des 10 plus belles plages du monde.
Pour rien au monde je n'aurais voulu manquer cet
endroit.
Cap sur la Plage des Cathédrales.
J'ai donc fait route,
depuis le parvis de la Cathédrale de Compostelle,
jusqu'à cet endroit.
Arriver à pied
jusqu'à la Plage
des Cathédrales
en poussant ce déambulateur médical...
Whouaaaaeee !!! Là, j'ai eu mon voyage !!!
Cela faisait des années que je voulais venir faire ce
prélèvement spécial.
Après le prélèvement du sable du
Sanctuaire de la Vierge de la Barque et maintenant celui-ci de la Plage
des Cathédrales, j'ai progressivement commencé à
lester mon déambulateur médiale VELOPED.
Je ne l'ai pas lesté par
masochisme
mais pour monter progressivement en poids
jusqu'à atteindre 17 kg de charge
afin de tester la vélocité du VELOPED pour le portage du cube.
Ainsi,
prélèvement après prélèvement,
j'ai remonté toute la façade du Camino del Norte.
Voilà un exemple,
ramassé dans une bouteille de lait trouvée sur place.
En quittant la Galice, j'ai dû
passer sur ce pont.
Ce jour-là, j'étais bien contant, il y avait du
brouillard.
Passer ce pont de plus de 600 m de long donne le vertige
et heureusement, il n'y a eu personne devant moi
à venir dans l'autre sens !!!
Kilomètre après kilomètre,
je suis
ainsi revenu progressivement.
En suivant
le bord
des petites routes rurales
pour aller chercher la
Playa del SILENCIO.
Je connaissais déjà l'endroit pour
m'y être arrêté en 2008
en m'y étant juré, à l'époque, que j'allais y revenir
pour y prélever ce sable.
Je connais par coeur
toute la façade maritime européenne
depuis Lisbonne jusqu'au Danemark.
Je peux vous dire que cet endroit
est pour moi
l'un des plus beaux endroits maritimes que j'ai pu
approcher.
Je suis resté là longuement toute la matinée après y être
arrivé le matin très tôt.
J'ai emmitouflé ce prélèvement
précieux
dans ma moufle polaire.
J'ai observé, avant d'en repartir, toutes ces lumières en remerciant
la vie de m'avoir permis de revenir là.
Puis je me suis remis en marche
vers d'autres prélèvements.
Les uns après les autres.
Sans aucune lassitude.
Toujours avec le même
émerveillement.
Ribadesella, 18 km. Des fois, il m'arrive de partir en
fin d'après-midi vers 16h30. A 20h30, j'ai marché 20 à 25 km.
Cela dépend des jours, des fois c'est plus, des fois
c'est moins. Le plus que j'ai marché dans une
même journée, en poussant ce déambulateur
médical, c'est 50 km
en partant le matin vers 6h30 pour arriver le soir vers
21h00.
Pousser ce truc sur le bord des
routes,
en Espagne, le long du Chemin de Saint-Jacques,
à revers, c'est à dire en revenant de la Cathédrale de
Santiago.
Mais mon Dieu, quelle aventure
extraordinaire.
Si, en France, cela peut faire
rire et sourire mes compatriotes, dites-vous bien qu'en Espagne, revenir de Saint-Jacques de
Compostelle est perçu comme quelque chose de
bien plus important que d'y être aller et celui qui en
revient est alors accueilli
et considéré avec un profond respect, partout où il
passe.
Ici, à Ribadesella, ils m'ont tout offert, tout payé,
comme partout ailleurs. Vous entrez dans un restaurant.
Vous vous asseyez. Vous commandez. Lorsque vous avez
fini de déjeuner, vous demandez la Quanta.
Quand le Patron vous répond du tac au tac : "Quoi ? Que
quanta ?
Tu nous fais honneur. Tu es notre invité. Ce soir, tu
viens dîner là et demain matin, tu viens prendre
ton petit déjeuner chez moi avant de repartir. Ben, j'aime
mieux vous dire que ça fait drôle.
C'est ce qui m'est arrivé 95 % du temps en Espagne. En France, ça a été encore plus
surprenant,
je raconterai cela sur des ondes radios
en remontant vers l'Europe du Nord.
Après Ribadesella, j'étais attendu chez Manfred et
Birgitta, à Cuerres, avec lesquels j'avais séjourné à
Mundo Albergue à Santiago. Sur les Chemins de Saint-Jacques,
tous les Hospitaliers se connaissent.
Petite photo du matin avant de
repartir. Lui, Acteur de théâtre en Suisse
va à Compostelle. Moi, Sculpteur, j'en reviens. Nous
nous croisons en chemin.
A Casa Belen, au moment de partager le déjeuner
du dimanche avec Manfred, Birgitta et un de
leurs invités, l'un d'eux, Professeur
d'université et Spéléologue émérite, m'a longuement parlé de GULPIYURI.
Une des deux seules
plages
intérieures sans mer en Espagne.
En 2008, j'étais passé juste à
côté d'elle sans le savoir. Personne ne m'avait jamais parlé
de cette plage intérieure.
Monument naturel le 26 décembre
2001.
Elle fait partie du Paysage protégé de la Côte orientale
des Asturies.
Ceci est un prélèvement de matière première,
effectué à titre
Patrimonial, officiellement publié.
Comme pour le site de Gulpiyuri, celui de Cobijeru
provient également
d'une autre plage intérieure.
La Plage des Acacias de Cubijeru
est une autre plage intérieure située dans la partie orientale
des Asturies.
Elle rappelle qu’une plage intérieure
se formait à l'intérieur des terre, dans la prairie,
en raison de l’infiltration de l’eau de la mer
à travers les cavités karstiques des roches dans les
falaises.
A marée haute, vous pouvez la voir dans toute sa
splendeur.
Ceci est un prélèvement de matière première,
effectué à titre
Patrimonial, officiellement publié.
A San Vicente de la Barquera, Ce que l'on remarque en premier,
c'est le Pont de Maza. 500 m de long, 32 arches, une des
œuvres les plus importantes de l'ingénierie médiévales.
Là aussi, j'avais prévu de faire
ce prélèvement en 2008. Entre l'intention et l'action se
seront donc écoulées huit années.
Je transporte les prélèvements de
cette façon
en les faisant sécher le soir dans les endroits où je
bivouaque.
Ensuite, je les enregistre, je leurs attribue un numéro et une
photo et je les conditionne.
On m'avait indiqué cet endroit.
J'y suis arrivé tard dans la nuit. Le lendemain matin, au réveil,
j'ai eu une belle surprise, alors que j'étais encore
emmitouflé dans mon sac de couchage, une femme qui avait remarqué que
j'avais bivouaqué là est venue m'apporter un grand bol
de café chaud, un grand bol de chocolat chaud et
des brioches. Que du bonheur.
Effectivement, c'est une plage absolument sublime.
Moi, tous les endroits maritimes
où je passe, j'en repars, pour ainsi, dire
toujours accompagné.
Mais, que peut bien faire cet
homme
avec tous ces grains de sables ?
Ah, ça, je dois dire que chez moi,
dans ma région, je n'ai pas vraiment beaucoup été
aidé pour m'en expliquer... Qu'à cela ne tienne, j'aurai bien
d'autres occasions de m'en expliquer publiquement en remontant vers
l'Europe du Nord.
Là, en 2008, j'avais effectué un
autre prélèvement,
celui de la plage qui est située
juste derrière moi, au pied de ces falaises, sur la plage de Trengandín, au
pied du mont El Brusco qui sépare la plage de Berria (Santona)
à Noja, particularité géologique, la plus
riche région au monde en gisements archéologiques du
Paléolithique supérieur.
A Santoña, j'ai pris ce bateau qui m'a fait
passer la Ria. Ils m'ont aidé à débarquer, de
l'autre côté, sur le sable, à la Pointe de Laredo.
Ah, là, c'est sûr et certain,
je me suis retrouvé dans mon
élément !!!
Heureusement,
l'horaire de la marée coïncidait,
sans quoi ils auraient été obligés
de me débarquer plus bas.
Bon,
je ne me suis pas démonté
face à
l'arrêt d'eau.
De toute façon,
je n'avais pas vraiment le
choix...
J'ai pris le bout du bout qui se
prononce (boute) à pleine main, en souquant ferme
et en me disant intérieurement : "Mon garçon, si tu veux te sortir
de là, tu n'as pas d'autre solution, tu tiens le bon bout"
...et j'ai tiré dessus !!!
Jean-François, je ne voudrais pas dire mais tu
laisses des traces en arrivant à Laredo !!!
Eh !!!
Je vous l'accorde,
j'ai transpiré
un petit peu... !!!
Ah !!!
Dans la vie, l'huile de coude,
ça
sert à ça !!!
Bon, je vous l'avoue, je ne ferai pas
cela tous les jours !!! Là, j'ai fait une pause et j'en ai
profité pour y faire ce prélèvement bien
mérité. L'art et dos, face à l'arrêt
d'eau, à Laredo.
Faire corps avec un déambulateur. Je déambule, funambule, mes
funiculaires années, à me demander et à me questionner
sur la texture de ce fil qui m'y lie, soie ou autre lien... mais
qu'importe, après tout... Ce n'est peut-être que pour toi ?
De toute façon,
quitte à pousser un déambulateur
médical,
moi je me dis qu'il vaut mieux le
faire
pendant qu'on est, en corps, en
bonne santé.
Alors,
en route et droit devant vers de
nouvelles aventures en direction de Castro Urdiales.
Découvrir les sables,
à l'abord
des villes, à l'abord d'âge.
Bords d'elles. Mers d'alors.
Comme j'aime ce merveilleux livre
d'Italo Calvino
quand il nous décrit ces
impressions dans "Les Villes invisibles".
Ce temps suspendu, entre des villes, passant des unes
aux autres, où tu arrives dans les ports, tel
un navigateur solitaire qui revient de hautes mers
invisibles, où personne ne t'attend.
Une navigation, à l'estime des territoires, traversant des Espace-Temps, des
Espaces-Vécus, imbriqués.
Intention :
Faire rassembler le plus rapidement possible, par 7000
personnes à travers toutes la planète,►
7000 sables de
toutes les mers du monde afin de faire venir la silice nécessaire
pour réaliser le
►
diamant destiné à aller coiffer le projet ►
"Le Solitaire... des marées"
et concevoir une place publique destinée à rassembler les sables de toutes
les mers du monde autour de
ce projet.