|
|
|
||||||||||||||
|
█ Journal de Bord █ |
|
||||||||||||||
|
|
||||||||||||||
|
|
||||||||||||||
“La Cour des Amoureux” La structure du projet est articulée à partir du
point d’intersection de trois chemins.
Je me suis inspiré de toute la symbolique de cette croisée des chemins
pour imaginer et concevoir cette “Cour des Amoureux”. A partir de ce
croisement, tout est possible. Nous venons tous d’un “quelque part” pour
nous diriger vers un “ailleurs”. Nous sommes tous chargés d’une mémoire
et d’un vécu que nous baladons paisiblement ou péniblement selon les
cas. Il peut même parfois arriver à quelques-uns et quelques-unes
d’entre nous de ne plus très bien savoir vers quel chemin diriger sa
destinée jusqu’au jour ou survient une rencontre
décisive. Notre histoire, celle de la vie et de l’humanité, est ainsi
faite et s’organise sur cette
rencontre et autour de cette rencontre. Cela suppose par là un paramètre
de déplacement.
Qui vient ? La personne vers qui l’on va, la rencontre, l’échange, le
partage ou bien encore le divorce, la déchirure, tout cet ensemble nous
guette, vous et moi, à la
croisée d’un chemin, à l’angle d’une rue, au sursaut d’un sourire, au
rappel d’un
souvenir. L’aventure humaine peut s’orchestrer autour de la croisée de
ces trois
chemins. Un parcours plus ou moins simple et parsemé d’embûches et
d’obstacles dans les méandres desquels la rencontre de l’autre va
s’opérer : Rencontre de l’autre personne, rencontre de l’autre mémoire.
Rencontre de l’autre peuple, rencontre de l’autre souvenir. Rencontre de
l’autre culture, rencontre de l’autre histoire. Rencontre de l’autre
semblable, rencontre d’une autre histoire. Rencontre avec la vie,
rencontre avec la mort, etc. La vie est ainsi faite qu’avec elle se
fabrique notre mémoire. Une mémoire qui ne dure qu’un instant ou qui
nous
accompagne toute une vie. Elle peut être individuelle ou collective,
mais s’arrange toujours pour nous fabriquer ces souvenirs que nous
cachons et que nous enfouissons bien
précautionneusement jusqu’au jour où l’un de ces souvenirs, l’une de ces
mémoires, remontent à la surface sans prendre garde de nous prévenir. Permettez-moi de vous présenter :
“La Cour Des Amoureux”. Une machine à fabriquer des souvenirs. Nos attachements, nos racines se croisent
dans cette “Cour”.
Notre espace-vécu en quelque sorte peut s’y dessiner. Chacun d’entre
nous possède d’inscrit au fond de sa mémoire le tramage de sa propre
“Cour des Amoureux”. Celle-ci est symbolique et s’inscrit dans une
rencontre des peuples. A partir de l’intersection de ces trois chemins,
deux cycles marégraphiques géographiquement distincts mènent la cadence
et donnent le tempo.
La détermination conceptuelle de l’implantation de ce projet est à
rechercher quelque part
au Nouveau monde : Au Canada, aux États-Unis ou bien encore en
Australie. S’il y a quelque part dans le monde une irlandaise mariée
avec un hollandais, une canadienne mariée avec un anglais, une
australienne mariée avec un européen, etc., ce projet leurs est dédié.
Il est possible de faire jouer quotidiennement des associations
différentes des cycles, cela va de soi.
Je dédié ce projet à tous les mariages mixtes de la planète et à toute
la richesse interculturelle qu’ils génèrent : le seul remède contre la
xénophobie. Un projet articulé sur le point d’intersection de 3 chemins...
Vue d’ensemble par le chemin d’accès de la face
sud.
Cour : lieu de rencontre, naissance de la cellule
sociale type : le couple. Deux chemins pour deux provenances
différentes. Mais aussi un troisième chemin pour une autre provenance.
Qui vient ? Que devient la cellule sociale type ? Problème de la
rencontre, de l’aménagement et de l’évolution des rapports humains avec
la richesse,
la force, la poésie, mais aussi le malaise qui les caractérisent.
Quel chemin prendriez-vous ?
Les épaisseurs d’eau qui seront retenues dans les
structures de verre seront les traces,
les mémoires respectives de deux cycles de marées géographiquement
distincts.
Elles rappelleront, dans un même lieu, les divers mouvements que
subissent les mers. Les morceaux de marées mémorisés quotidiennement
exprimeront de façon symbolique,
la diversité des vécus qui caractérise les individus ; diversité qui
déterminera d’une certaine manière la provenance et quelque part
peut-être aussi le choix éventuel du chemin…
Chaque être qui pénétrera dans cette “Cour des
Amoureux” arrivera porteur d’une mémoire, d’un patrimoine, de souvenirs
différents. Ainsi, comme un océan
communique quelque part avec un autre océan, l’être humain communique
quelque part avec l’être humain : son semblable.
Parce qu’ils sont issus tous deux des mêmes
profondeurs,
Système de traitement cybernétique : Ordinateur,
automate de régulation de débits des fluides, capteurs de niveaux,
sélecteur de connexion de cloisonnements, régulateur son
et lumière, capteurs de présence, liaison satellite, connexion Internet,
caméra, réservoir, moteur électrique, pompe péristaltique, filtres,
liquide stabilisé antigel, quelques petites
surprises de programmation.
“La Cour des Amoureux” en dehors
de tout caractère poétique, philosophique, sculptural, reste un support
pédagogique pour la compréhension du
phénomène des marées.
Ce projet se veut être un espace qui sollicite nos
facultés sensorielles. Si dans un premier temps il nous est donné à voir
et à prendre contact avec le matériau, dans un second temps, au fur et à
mesure que chaque structure recréera artificiellement les amplitudes
journalières et que s’organiseront les mémorisations des épaisseurs
d’eau à l’intérieur des
cloisonnements, le projet sera sonore par intermittence. Il recréera
différents bruits du bord de mer : le son des vagues, de la houle, le
bruit du vent l’hiver sur la plage et les cris des mouettes le matin de
bonne heure. Les sons de la corne de brume qui résonnent jusque dans les
terres les journées de brouillard et les bruits des moteurs de bateaux
qui partent à la pêche au loin. Mais aussi d’autres enregistrements tels
ceux de scènes de ménages à collecter tout autour de la planète et à
déclencher dans cet espace sculptural par séquences à partir de capteurs
de
présences et idiomatiques.
L’ensemble du projet déterminera, en fonction de
l’équation de calcul des cycles des marées, les données relatives à
chaque cycle d’amplitudes. Les informations des
différents paramètres seront communiquées cybernétiquement à un automate
programmable qui gérera le fonctionnement d’une pompe, laquelle ira
puiser du liquide à
l’intérieur d’une citerne enfouie sous les superstructures. Le système
devra fonctionner de façon totalement autonome 24 h/24. Une possibilité
de communication des données relatives aux informations de calcul pourra
être envisagée par satellite pour des informations concernant des
périodes marégraphiques plus actuelles. Une borne Internet permettra
également de vivre en direct l’évolution journalière du processus.
Bien qu’ils soient contemporains l’un de l’autre,
ces deux cycles marégraphiques ne seront que très rarement dans un même
état de progression. De la même manière que deux êtres humains ne
possèdent pas un même vécu, les marées choisies en référence ne seront
pas hautes au même moment. En résultante, ces deux cycles
s’harmoniseront comme deux êtres peuvent s’harmoniser, c’est à dire dans
leur complémentarité.
Développement cybernétique [...] Présentation séquentielle de ce que pourra être la vie de “La Cour des
Amoureux”
1 - Fonctionnement simultané :
2 - Fonctionnement simultané :
3 - Fonctionnement simultané :
4 - Fonctionnement simultané :
5 - Fonctionnement simultané :
6 - Fonctionnement simultané :
7 - Fonctionnement simultané :
8 - Fonctionnement simultané :
Bien qu’ils soient contemporains l’un de l’autre, ces deux cycles marégraphiques ne seront que très rarement dans un même état de progression. De la même manière que deux êtres humains ne possèdent pas un même vécu, les marées choisies en référence ne seront pas hautes au même moment. En résultante, ces deux cycles s’harmoniseront comme deux êtres peuvent s’harmoniser, c’est à dire dans leur complémentarité.
|
|||||||||||||||
|
|||||||||||||||
 |
|
||||||||||||||
